Cela peut se produire dans des contextes très différents et peut impliquer des stakeholders internes ou externes à l’organisation, ou les deux. Quelques exemples :
La conception et le développement de nouveaux produits ou services avec l'implication directe des clients concernés, qui travaillent avec des professionnels, des laboratoires universitaires, experts en design, etc ... Le client devient co-créateur pour les produits et services qui sont destinés à combler ses besoins..(en lire plus) 1
Le développement d’une ambition, vision ou stratégie commune avec tous les acteurs impliqués. Ça permet pas seulement d’avoir une stratégie beaucoup plus riche et innovatrice, grâce aux inputs très diverses, mais ça crée aussi un sentiment d’appartenance qui fait que tous les acteurs se sentent ‘co-responsables’ pour l’implémentation de LEUR vision commune.(Souvent avec une méthode qui s'appelle : future search)2
Le développement de processus internes à l’organisation (industrielles comme ressources humaines). Par exemple : le processus du performance management, ou le processus budgétaire, des processus de production peuvent-être ‘conçus’ en co-création entres tous les clients internes de ces processus.
La co-création offre une alternative pour le modèle de changement top down basé sur des décisions prise ‘en petit comité’ et communiqué aux parties concernées seulement après la decision. Ce manque de co-création donne souvent des problèmes de résistance dans la phase d’exécution.
Un effet ‘secondaire’ (mais en même temps crucial) est que la co-création est aussi un processus d’apprentissage, de partage de connaissances, expériences et point de vue et contribue donc aussi à la collaboration transversales au sein de l’organisation.
Parmis d’autres, on utilise souvent des methodologies specifiques comme : Appreciative Inquiry, Future Search, Open Space, World-Café, Multi Party Collaboration, Story Telling, brainstorming, communities of practice, etc…). Tous ces méthodes ont en commun qu’ils fassent référence aux principes de la théorie constructiviste de connaissance et d'apprentissage et voit ‘la connaissance’ ou la vérité non pas comme quelque chose objectif, mais comme une construction intersubjective, qui se crée dans le dialogue participatif.
"In times of a network/participatory society, value co-creation should be at the heart of all corporate activity, where all stakeholders can bring their skills and resources to exchange, create, and determine value together" (Source : Camargo-Borges & Rasera., (2013), Social Constructionism in the Context of Organization Development: Dialogue, Imagination, and Co-Creation as Resources of Change. Sage Open, April-June, 1-7). C’est pourquoi la vision constructiviste et la co-création vont de pair avec l’organisation apprenante
On utilise de temps en temps le mot 'Collaboratory' pour décrire ce processus ouvert, créatrice ou un groupe (composé des stakeholders différents) collabore a la solution de problèmes complexes. Les participants deviennent des Collabor’acteurs dans la 'co-creation'.
Des processus de co-création, une organisation plate, conçue comme un réseau, et le leadership distribué sont des éléments clés pour une performance organisationnelle durable dans un contexte VUCA. La mise en commun des connaissances, compétences et expériences et la liberté pour les professionnel d’agir et décider en autonome en fonction de l’ambition partagé dans l’organisation sont les seules réponses adéquates a la complexité, la volatilité et la rapidité de notre monde.
Tenter de contrôler les actions et les décisions dans l’entreprise par le billet du ‘Top Management' et des procédures lourdes est la recette pour l'inertie, la cécité sélective, la démotivation et frustration des collaborateurs, l'indécision et, finalement, l'échec. La participation, le dialogue constructif et l'autonomie sont essentiels pour le succès de l'organisation aujourd'hui. L'impact des processus de co-création sont:
Co-création et donc l’implication de tous dans l’analyse de l’environnement de l’entreprise, la définition de la stratégie et la traduction en culture et architecture organisationnelle a pour effet la ‘copropriété’ et la prise en charge de tous. Le but final de faire cela est:
Dans le flow ici en bas, nous décrivons les principaux éléments du processus stratégique. Pour chacune de ces étapes existe un grand nombre de méthodes et d'outils pour le rendre vraiment co-créatrice. Move! a créé quelques outils pour assurer la qualité de certaines de ces étapes. Vous pouvez télécharger les outils numérotés en fonction de la position qu'ils prennent dans le processus stratégique.
(1) Stakeholder Management (2) Environmental Scan (3) Confrontation matrix (4) Scenario PlanningLes outils sont en Anglais. Cliquez sur les thumbnails pour des la traduction des modèles en Français
Move! peut soutenir votre processus de co-création dans l'organisation de plusieurs manières:
concevoir un processus efficace (avec les stakeholders)
aider à détecter et inclure tous les groupes de parties prenantes nécessaires
faciliter les activités qui engage ces parties prenantes dans un dialogue constructive (focus-groups, forum ouvert, future search, communauté de pratique, …)
développer des outils sur mesure
En dehors de la méthodologie, le paradigme sur l’apprentissage, le leadership, le changement qui est basé sur le constructivisme social et la ‘théorie des systèmes complexes’ est radicalement différent de ce qu’on a fait les derniers décennies dans nos organisation. L’ancien paradigme était basé beaucoup plus sur le management scientifique, le command & contrôle leadership’, l’approche diagnostique (contraire au dialogique) et à la théorie de changement planifié et planifiable. L'image d'un fishbowl activity est tirée d'un livre 'The Collaboratory. A Co-creative Stakeholder Engagement Process for Solving Complex Problems'. Clicquez ici pour un excerpt de ce livre. Une autre publication en Français (cliquez sur le titre) : Alain Nifle, Chloé Laumonier, Emmanuel Nardo., (2014)., Co-construire l'avenir.
Dans ces fragments de vidéo les gens parlent des approches et des méthodologies qui peuvent être décrit comme ‘co créatives’
L’introduction de co-construction ou co-création en entreprise ou association a plus de chance de réussir si vous prenez en compte ces conseils suivants :
Soyez conscient que si vous demandez les collaborateurs, le management, tout autre stakeholder de prendre leur avenir dans leur propres mains, de prendre des décisions stratégiques ensemble et en dialogue, de résoudre des problèmes eux-mêmes et sans ‘caution’ des chefs… leur réaction ne va pas nécessairement être euphorique. Parce qu’ils sont ‘formé’ dans le paradigme du ‘command et contrôle’, parce qu’ils n’ont pas nécessairement les compétences relationnels de le faire, parce qu’ils ont peur de l’échec ( voir l'article de Marshak sur le role de peur dans le changement ) ou parce qu’ils n’ont pas vraiment confiance que ils sont vraiment ‘en charge’. C’est important de ne pas interpréter ça comme un refus de leur part, mais de les soutenir, les donner du temps et surtout de permettre leur processus d’apprentissage a ‘travailler ensemble et avoir les reines en mains'.
Démarrez avec un chantier qui se prête à une période d’apprentissage sans que le management aie le ‘reflex’ de récupérer le processus trop vite. Soyez patient, il est un processus d'apprentissage, il faut du temps ... (ne soyez pas nerveux, ne pas intervenir trop vite)
Les dirigeants et le management se sentent souvent moins valorisé ou ne plus nécessaire dans un contexte de co-création. Ça c’est une idée fausse. La participation du management est cruciale, mais leur rôle est différent. Ils ont un rôle à jouer en tant que coach et facilitateur du processus collaborative et créatif. Eventuellement ils ont aussi un rôle à jouer entant que professionnel expérimenté. Mais dans les deux cas (comme facilitateur ou comme expert) ces roles ne peuvent pas être confondu avec leur ‘statut hiérarchique formel’. Cette confusion se fait main vite naturellement, si les rôles formelles de ‘manager’ n’existent plus dans l’organisation (d’où l’avantage de les abolir)
Le processus doit être supporté par quelqu’un qui comprend biens la dynamique. Il peut dessiner le processus, les étapes, préparer les participants et il peut faciliter certains activités. Il peut aussi soutenir et coacher le management dans leur nouveau rôle. Un bon soutien logistique et de puissants outils en ligne pour travailler ensemble, certainement dans les équipes virtuelles et des organisations multi-sites, sont cruciale.
Pendant les activités mêmes, ont pourrait partager avec les participants ces ‘règles’ suivant :
Ecoutez, essayer de comprendre l’autre même si vous n’êtes pas d’accord, traiter l’autre de manière respectueux et invitez la diversité d’idées et d’expériences.
Essayez de remettre l’évaluation et le jugement à plus tard
Poser des questions et encore des questions… c’est souvent plus important que de vouloir avoir vite des réponses.
Ne pas exclure des parties ou des personnes en assumant qu’ils ne sont pas capables ou compétentes sur le sujet. Inviter les ‘idiots’ (Le mot ‘idiot’ dans le sens de Marcel Pagnol : quelqu'un qui ne sait pas encore que quelque chose est impossible).
N’oubliez pas que l’expérience n’est pas objective, mais toujours ‘intersubjective, et cette différence d’interprétation et vision de la réalité est la route de l'innovation